[Blog] BRM 600 - Marc Jacquemond
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Pour finir le cycle de validation des Brevets des Randonneurs Mondiaux, il nous restait, à Vincent et moi, le BRM 600 à effectuer dans les temps. Rendez-vous est pris à Béthune pour le week-end du 6 et 7 mai, avec le lendemain férié pour récupérer !
A 07h30 le samedi matin devant l'hôtel, prêt à rejoindre le départ, nous sommes 3 cyclistes. Un jeune homme nous demande, en regardant nos vélos : “vous faites quoi comme sortie ?” Vincent lui répond, un brin fanfaron “ on va en Normandie, on fait 600 kilomètres et on revient demain soir”. Le jeune homme répond du tac au tac “vous me prenez pour un con ? “
Vincent lui refait la même réponse, et le jeune homme aussi ! On est pas crédible !
A 08h00 une cinquantaine de cyclistes enclenchent leurs cales de chaussures et partent pour ce dernier brevet qualificatif pour Paris-Brest-Paris.
Avec Vincent, notre stratégie est simple : 306 kilomètres aujourd'hui jusqu’à un hôtel réservé et le reste demain ! Néanmoins faire 306 kilomètres en partant tard nous questionne et le choix est de limiter les temps de pauses au maximum afin d’arriver le moins tard possible et de dormir un peu. En entrée de ville, nous prendrons en photo la pancarte de ville si aucun magasin ne peut tamponner notre carnet.
Assez vite nous quittons le Pas-de-Calais pour la Somme puis la Seine-Maritime. Jusque là tout va bien. Ou presque. Notre vitesse est trop élevée et nous devons garder des forces pour demain. Avoir un rythme soutenu est à éviter pour qui veut rouler longtemps. J'en ai parfaitement conscience mais il est difficile de ralentir quand le corps répond aux sollicitations.
Au kilomètre 224, à Saint-Vaast-d’Equiqueville, un pont est en démolition et la traversée de la rivière “La Béthune” est impossible ! Avec quelques autres cyclistes nous faisons un détour pour rejoindre le prochain contrôle à “Les Grandes Ventes”. Ce détour passe par un “raidard” qui réveille en moi une douleur au genou droit. Douleur qui va s'amplifier et noircir la fin de journée.
Nous arrivons à l'hôtel Armony de Bourch-Achard, kilomètre 306, à 23h40. Nous avons tenu notre stratégie avec 01h09 de pause en tout.
Réveil calé à 03h20 et départ prévu à 04h00. Malgré sa très courte durée, cette nuit est très mauvaise. La tension de la journée ne permet pas de s’endormir vite et mon genou me fait tout simplement très mal. Je remets en cause ma capacité à continuer ce brevet.
A 03h57 nous arrivons ensemble avec Vincent - qui a également trés mal dormi - dans le hall de l'hôtel et à 04h00 nous appuyons sur les pédales.
À Évreux, première étape du jour, aucun magasin n’est ouvert pour tamponner le carnet de route. La ville est encore endormie avant 07h00, à part quelques fêtards qui n’ont pas bu que de l’eau !
La sortie de la ville se fait par un autre “raidard” que Vincent décide de passer à pied. Idée que je partage immédiatement et qui me permet de m’apercevoir que je ne peux pas marcher. Encore ce foutu genou !
Le jour se lève et nous passons devant un abribus qui servait d’abricyclistes ! Trois d’entre eux avaient dormi là et se mettaient en route.
La journée s’annonce longue. L'énergie dépensée hier va manquer aujourd'hui et la stratégie de s'arrêter le moins possible va se transformer en “faire au mieux” tout simplement.
Quatre heures après notre départ, la faim se fait présente et à 08h30 un supermarché nous permet de manger du pain et du fromage avec un caddie comme table.
Lors des pauses, nous prenons soin de nos corps : je me masse le genou, mais surtout, selon une expression chère à Vincent, c’est le moment de se “pommader le fessier” ! Tout simplement, afin de limiter et/ou de prévenir le mal de fesses, on s’enduit régulièrement les fesses de pommade !
A 12h17, au kilomètre 145, nous pointons à Forges-les-Eaux et un snack kebab/frites va remplir nos estomacs. Vincent en profite pour demander de l’huile usagée et lubrifier sa chaîne mise à mal par les multiples averses, parfois très intenses, qui nous accompagnent depuis ce matin et nous obligent à de multiples arrêts pour enlever / remettre un vêtement.
Il reste 150 kilomètres et je passe à la stratégie suivante : un éléphant peut se manger à la petite cuillère. Tout est faisable, étape après étape ! Petit à petit, village après village nous arrivons au contrôle de Doullens, kilomètre 239 de la journée et 545 depuis hier. Comme dit Vincent, il n’en reste que 50, les 5 derniers ne comptent pas !
Enfin, 21h20, nous tournons à gauche dans une petite rue pavillonnaire où nous attendent l’organisateur et d’autres cyclistes déjà arrivés. Il en reste une dizaine, encore sur les routes.
Ce brevet était difficile et je m’en veux de ne pas avoir su baisser le rythme du premier jour. Cela aurait occasionné une arrivée plus tardive à l'hôtel, soit, mais assurément plus d'énergie le lendemain et un genou plus vaillant.
Fierté d’avoir validé dans un temps assez court - entre le 18 mars et le 7 mai - ces 4 brevets de respectivement 300, 200, 400 et 600 kilomètres, avec Vincent et dans une très bonne entente. Nous roulons de façon différente, voire opposée, mais à la fin au même rythme !
Nous pouvons finaliser l’inscription à Paris-Brest-Paris, ce qui était le premier objectif !
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