[Blog] Diagonale Perpignan Strasbourg - du 21 avril au 24 avril 2024
Par :
- Jérémy
- Paul
- Louis
Jour 0 : Strasbourg - Perpignan
1000 km en train
Nous partons à trois (Paul, Jérémy et Louis) depuis Strasbourg par le train de 6h47. Aucune embûche particulière. Jérémy et Paul avaient une place réservée dans le TGV, Louis n’en avait pas. Le vélo de Louis était sous une housse fairmean. Avec cette housse, seule la roue avant est démontée. La sacoche repliée prend la place d’une canette de coca, sans le poids.
Le voyage passe relativement vite. Nous nous installons pendant un long moment au bar pour discuter. Le barman est très bavard. Il est intrigué par nos tenues. Il nous confie qu’il habite juste à côté du commissariat de police de Strasbourg. Son scooter blanc et orange se trouve garé juste devant la porte de sortie des agents. Il se dit connu par les agents du poste. Après nous avoir pas mal charrié, il nous offre sympathiquement 3 cafés.
Arrivés à Perpignan, nous déambulons dans les rues pour découvrir rapidement cette ville. Le centre ville est agréable, Louis marche en chaussettes dans les rues pour éviter d'abîmer ses cales. Nous nous installons en terrasse pour un petit rafraîchissement.
Nous dînons très tôt, et nous couchons à 21h.
Jour 1 : Perpignan - Privas,
350 km - 3900 D+
Départ 4h50. L’escalier pour descendre de notre AirBnB était vraiment casse patte. Après avoir franchi ce premier obstacle, nous nous rendons au poste de police de Perpignan. Nous attendons quelques minutes à l’interphone avant d’avoir une réponse. L’agent finit par nous ouvrir et nous tamponne nos carnets sans problème.
5h10 : nous partons enfin pour cette diagonale. La température se rafraîchit vite dans le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, nous frôlons les 0°C. Paul est en court. Le lever du soleil sur la Méditerranée est magnifique. Quel bonheur de pédaler dans cet environnement. En haut d’un petit col, nous remettons une couche. La première descente est frigorifiante. Le soleil nous réchauffe rapidement.
A la sortie du parc naturel, Paul manque de se faire percuter par un véhicule qui sortait d’une place de stationnement. On était proche de l’accident.
Nous avançons sur un bon rythme entre 27 et 28km/h. Les relais s’enchainent. Paul, formidable rouleur, nous tire vers le CP1.
Nous arrivons à Murviel-les-Béziers (CP1 - km 120) à 9h30. Nous nous arrêtons dans une boulangerie qui ne dispose pas de tampon. Nous prenons un café sur la terrasse. La validation du CP se fera avec un ticket de caisse.
Nous décidons de pousser jusque Gignac (Km 165) pour la pause déjeuner. Nous y arrivons vers midi. Nous mangeons bien. Jusque là tout va bien, nous sommes même surpris par les excellentes conditions météo alors que les prévisions étaient plutôt venteuses.
Nous repartons et passons quelques bosses. Louis commence à être moins bien, il lâche du terrain dans les montées. Il se plaint de son genou gauche. Pour autant, nous avançons toujours correctement.
Nous atteignons vite les Cévennes. Les paysages sont splendides, on se croirait dans le far west. Nous enchaînons de toutes petites routes. La chaleur commence à se faire sentir, il fait 18°C au plus chaud de la journée. Nous rejoignons la D982, route assez passante que nous suivons pendant 30 km. Nous trouvons finalement le vent du nord. Cette portion est désagréable. Nous faisons halte à Anduze (CP2 - km 236 - 15h30). Nous nous ravitaillions dans une boulangerie dont la vendeuse a l’habitude de tamponner des carnets. Nous croisons aussi un monsieur qui nous demande si nous sommes sur une diagonale. Il nous confie qu’il en a fait plusieurs, et une flèche Vélocio à 720 km. 720 km en 24h. Chapeau bas. Bon, il dit également qu’il avait une voiture suiveuse qui éclairait la route. Nous imaginons que son équipe était entièrement assistée et ne devait porter rien sur leur vélo. Très belle performance tout de même. Nous repartons toujours sur cette départementale. Nous traversons le gardon d’Anduze et remontons une belle bosse.
Nous traversons Alès péniblement. La ville n’est pas du tout cyclable et le vent est très fort. La sortie de la ville se fait sur un faux plat montant, nous sommes scotchés au bitume et déséquilibré par les bourrasques. Nous sommes toujours sur une route passante. Notre trace est une montagne russe, ca monte, ca descend et tout ca à vitesse très modérée. Nous commençons aussi à nous refroidir à cause du vent.
Nous atteignons enfin l’Ardèche. A Vallon Pont d’Arc (km 297 - 18h30) , nous sommes bien amochés. Le genou de Louis est bien douloureux, nous commençons à nous fatiguer face au vent. Paul propose de se restaurer dans cette ville. Nous mangeons une pizza rapidement et repartons pour les derniers 50 km de cette étape. Ça continue à monter et descendre. Nous atteignons enfin l’ascension du Col de Benas (11 km à 5-6%). Au pied, il fait nuit. Nous sommes abrités du vent dans les 2 premiers tiers de la montée. Le final se fait à découvert, dans les bourrasques, il fait à peine 2°C. En haut du col, nous repassons des vêtements chauds pour se laisser glisser vers Privas (CP3 - km 350 - 22h30). Nous arrivons dans notre hébergement où nous trouvons de la tisane.. Quel bonheur. Nous nous couchons à 23h.
Jour 2 : Privas - Genève
254 km, 2360 D+
Réveil 4h15, des yaourts nous attendaient dans un frigo. Nous mangeons également des restes de sandwich fait la veille. Nous gobons de la confiture d’orange confite presque à la petite cuillère. Nous trainons un peu, le départ se fait difficile car nous savons que les conditions seront rudes. Départ 5h15.
Le froid est saisissant, température proche de zero et le vent est toujours bien présent. 15 km de descente nous attendent, avant d’atteindre le Rhône que nous suivons pour rejoindre Valence (km 392 - 7h10). Nous avons 40 km au compteur à 20 km/h de moyenne alors que nous avions 15 km de descente. Dans certaines portions avant Valence, nous roulions à peine à 15km/h. C’est très dur. Louis commence à proposer un plan B car notre étape de 360 km semble difficilement tenable à ce rythme. Nous pourrions raccourcir l’étape et dormir à Genève (km 606) ce qui nous ferait une dernière étape à 350 km.. au lieu de 240.
A Valence nous prenons une part de flan et un sandwich dans une boulangerie face à la gare. Prendre le train est si tentant …. direct jusque Strasbourg ….
Nous repartons malgré nos doutes. Nous avançons face au vent. Nous sommes si faibles face à cet élément, fragile, bringuebalé au gré des rafales. C’est assourdissant, presque impossible de converser. Nous sommes seuls face à nos pensées, nos doutes, nos douleurs qui commencent à apparaître. Aux alentours du km 420, nous faisons une nouvelle pause. Paul nous informe qu’il arrête. Il n’a plus les jambes, peut-être pas la tête préparée pour cet effort. Son choix est certainement le plus rationnel de nous trois, notre plaisir est proche de zéro. Il fait à peine 3°C, un vent de face nous freine, les nuages sont très menaçants. Paul fait demi-tour, Louis et Jérémy continuent.
Nous atteignons péniblement le CP4 à Le Mottier (km 474 - 11h55). Nous galérons à trouver le panneau de ce village de la campagne iséroise. Nous faisons une halte 3 km plus loin à Longechenal. Nous sommes dans une épicerie de village. Il est 12h15, la porte indique que l’épicerie ferme à 12h. La femme nous dit “rentrez, normalement c’est fermé, mais je n’ai pas encore fait le ménage et rangé les tables, alors je vous acceuille”. Elle nous fait 2 énormes sandwichs au comté, juste du comté, sans rien d'autre. Elle s’excuse presque de nous faire des sandwichs campagnards. 2 hommes du village entrent dans la boutique. Elle les charrie “ces jeunes cyclistes, je les accepte, mais vous, vous savez que je ferme à midi”. Bref, elle les accepte aussi. Nous papotons. Ils sont surpris par notre projet. Prenant l’occasion de pouvoir discuter en l’absence de vent, nous décidons de raccourcir notre étape et de dormir à Genève. Nous réservons un hôtel sur booking. Nous repartons requinqués. Quelques minutes après, il se met à grêler, puis neiger intensément. La neige est mouillée. En quelques instants, nous sommes rincés.. Le compteur indique 0°C. Nous ne sentons plus nos mains, plus nos pieds. Là c’est le down de cette diagonale, un calvaire, nous ne voyons plus rien. Nous avançons pour créer de la chaleur. S’abriter serait la pire des idées. Le temps semble interminable. Impossible de dire combien de temps cette averse de pluie, grêle, neige a duré.
Nous rejoignons un canal proche de Belley. Il ne pleut plus. Nous nous réchauffons à peine. Nous avançons toujours péniblement face au vent. Au moins, nous séchons très vite. A Cressin Rochefort (km 540 - 16h15), nous faisons 10 min de sieste dans un cimetière. La pluie interrompt notre sieste. Nous repartons. Nous arrivons au CP 5 (KM 562 - 17h25). Nous prenons une viennoiserie dans une boulangerie qui tamponne nos carnets. Genève se rapproche et il nous reste 50 km avant d’atteindre les bords du lac Léman. De belles bosses nous attendent. ces bosses se font sous 6-7°C, nous avons enfin chaud, presque trop .. Le moral revient. Nous faisons le plein de nourriture dans un carrefour avant de passer la frontière suisse. Nous avions chacun un petit sac à dos minimaliste nous permettant de transporter ces emplettes. Nous arrivons à l'hôtel genevois à 20h50. Notre chambre se trouve au 5e étage. Nos vélos ne rentrent pas dans l’ascenseur. Une longue ascension nous attend. Notre chambre est microscopique, un lit double de 120 cm, toilettes et douche sur le palier. Pour 100€ dans le centre ville de Genève, cette chambre nous semble presque luxueuse ! A 22h, extinction des feux.
Jour 3 : Genève - Strasbourg
360 km, 3500 D+
Départ 5h. Le vent n’est pas retombé. Jérémy est à son tour touché par une douleur au genou gauche. Le départ est comme la veille très dur… Nous avançons péniblement à 16km/h sur les 2 premières heures… Nous nous arrêtons dans une boulangerie vers 7h pour nous réchauffer. Le moral est à nouveau bas. Nous n’avançons pas, le vent est très fort, les km restants semblent insurmontables. Qu’importe, rentrer en train semble encore plus dur et tellement cher … alors nous avançons à bicyclette.
Les rives du lac Léman sont très vallonnées. Nous enchaînons les raidards dans les vignes. Sur notre gauche, nous apercevons les crêtes jurassiennes qui sont blanches dès une altitude basse. Ce constat annonce une traversée du Jura froide.
Après un énième faux plat, nous atteignons Goumoens-la-ville, CP6 (km 676 - 10h05). Nous faisons halte dans une épicerie, café, relais de poste. Le propriétaire nous accueille chaleureusement. Il vient d’ouvrir et n'a pas encore de tampon. Il nous colle une carte de visite sur notre carnet. Nous mangeons un friand feuilleté avec plein de beurre. Quel régal ! Nous repartons sous les rayons de soleil. Nous atteignons Yverdon les Bains au bord du lac de Neufchatel. Une vingtaine de km plus loin nous atteignons le logement que nous aurions dû prendre la veille au soir. Il est midi passé. Nous avons donc officiellement environ 14h de retard sur notre plan de route initial. Et nous venons de rouler 95 km en 7h. Ces chiffres pourraient faire peur, mais nous étions vraiment sereins à ce moment-là. Il restait 240 km et 2000 de D+ et la partie que nous préférions arrivait. Nous ne sommes clairement pas de gros rouleurs mais grimper, on sait faire et on aime ça. 240 km, c’est un gros BRM 200. C’est presque une sortie de routine, depuis que nous faisons le dodécaudax. L’objectif est surtout d’arriver avant 8h le mercredi pour pouvoir retourner au boulot. Il nous reste 19h pour faire 240 km … large.
A ce moment-là, il fait presque chaud, 6°C. Louis tente d’enlever sa veste. 10 min plus tard, il la remet, le vent est froid.. Nous arrivons à Neufchâtel (13h30 - KM 730). Nous faisons halte dans un Coop suisse. Louis mange des pâtes à la sauce tomate et se souvient de la remarque de Nicolas S. génial organisateur avec Anais S. de la Hamster Classique, que la sauce tomate, ca fait mal au bide.. Bon on verra. N'empêche que cette sauce est sacrément acide !
Nous repartons et attaquons directement un raidard de 3 km à 7-8%. Nous perdons du temps car Jérémy n’ayant pas la dernière trace, s’égare un peu ..
Nous arrivons dans le parc naturel du Chasseral. Ça y est, nous nous sentons à la maison, c’est le terrain de jeu des BRM de Bridou ! Le Chasseral : c’est à cet endroit que Jérémy et Louis se sont rencontrés et ont commencé à rouler ensemble. Nous attaquons le col du Pontins 11 km à 5% avec de bons raidards. Nous papotons. La montée se fait bien, nous sommes en forêt, des flocons de neiges tombent doucement et surtout … le vent a cessé … quel bonheur. Nous pouvons enfin être stable sur notre selle, entendre le chant des oiseaux, parler, avoir chaud … Quelle joie. Nous atteignons progressivement l’altitude où la neige nappe les sols. Au niveau du col, les champs sont tout blanc, 30 à 40 cm de neige y sont présents. C’est magique. Nous atteignons le col d’où part cette route qui mène au Chasseral.. Nous avons presque envie d’y aller. Bon ce n’est pas raisonnable, il doit y avoir 10 km aller retour avec 300 m de D+. Nous nous élançons dans la descente vers St Imier. Jérémy la fait sans gants. La descente est frigorifiante. Elle est très raide, nous prenons beaucoup de vitesse. En bas, nous débutons directement la montée suivante vers le Mont Crosin, 6km à 8,5%, sacré chantier. Jérémy dit à Louis “la prochaine fois, dis moi de mettre mes gants”... Le Mont Crosin mène au plateau Jurassien. Il y a énormément de circulation, la route est étroite, sur notre droite aucun espace entre la ligne blanche et le ravin, Les gros SUV suisses nous doublent très vite. C’est assez angoissant. L’effort est violent, la pente est vraiment raide. Jérémy a de sacrées jambes et impose un beau tempo. Nous atteignons le sommet rapidement. Nous retrouvons au col cette belle neige !
Les 30 km suivants se font sur un beau plateau tout blanc. Quelle hétérogénéité de paysage entre le rocailleux Parc de la Narbonnaise, le maquis cevennol, la campagne iséroise, le plateau jurassien blanc immaculé. Ce dernier est vallonné mais sans le vent, nous avançons bien. Notre vitesse moyenne augmente alors que le terrain est bien plus dur que le long des lacs de Neuchâtel et Léman. C’est fou, sans le vent nous serions peut-être déjà à la maison.
Au niveau de Saulcy en Suisse et non dans les Vosges (km 777 - 17h30) un toboggan archi raide et parfaitement maccadamé nous fait glisser jusqu'à Glovelier (km 783). Nos réserves alimentaires sont faibles. Énième pause technique, avant d’entamer la dernière bosse de notre diagonale, 3km à 8%. C’est dur mais c’est la dernière ! Nous arrivons à La Caquerelle, une ferme en hauteur. Aucun véhicule, nous sommes seuls ! Et toujours pas de vent. Nous venons de traverser le Jura suisse… Descente à nouveau raide jusqu'à Fregiécourt dernier CP Suisse (Km 795 - 18h30).
Nous croisons ensuite une calèche sur la route. Cette pratique doit être coutumière dans ce coin, vu le nombre de panneaux ”attention aux cavaliers”. Un cycliste devant nous ! Presque envie de faire le jump… Ce n’est pas raisonnable, mais nous accélérons quand même, sait-on jamais si on le rattrape.
Nous atteignons la frontière française … nous sommes dans le Sundgau, toujours sans vent. Jérémy fait appel au philosophe de notre génération “La roue tourne a tourné” (Franck Ribéry, si jamais vous n’avez pas la ref..). Oui c’est vrai et quel bonheur encore et plaisir de se sentir avancer sans lutter. Le ciel est nuageux mais la pluie n’est pas menaçante. Nous avons l’impression d’être chez nous. Le cœur est léger. Il reste pourtant 150 km.
Nous avons faim. Nous trouvons un kebab à Liebsdorf (km 806 - 19h). Nous arrivons juste avant le coup de feu, heureusement, nous ne perdons pas trop de temps. Jérémy nous sauve avec ses espèces.. sans lesquelles, nous aurions peut-être dû faire la plonge pour payer nos kebabs. On voit qu’on a quitté la Suisse. Ici ils ne prennent pas la carte … et échappent peut-être au fisc. Parfait, c’est bien chez nous.
Nous croisons à nouveau un cycliste avec un drôle d'équipement, il prend nos roues. Nous passons des relais appuyés avec ce dernier dans notre aspiration. Trop drôle, les forces sont encore là pour rouler fort. Le corps est étonnant.
Nous arrivons à Mulhouse (km 842 - 21h) puis la forêt de la Hardt. Jérémy se rend compte qu’il n’a plus de batterie dans sa lampe. Nous roulons à deux de front sur une longue piste forestière. Celle de Louis s’est également déchargée très vite la veille. Nous savions pourtant que les batteries se vident rapidement avec les conditions hivernales, mais peut être pas aussi vite. Le fessier est très douloureux sur le plat. Nous nous mettons beaucoup en danseuse, changeons de positions pour soulager la pression sur la selle. Nous arrivons à Blodelsheim ou nous faisons halte au domicile de Jérémy et de son papa (km 860 - 22h35). En arrivant, nous nous disons 15 min de pause.. Nous mangeons 2-3 bricoles, discutons avec son papa, buvons un café. Avec la chaleur de la maison, le sommeil fait son apparition… nous dormons 10 min. Nous répartons à 23h25. Nous avons explosé le temps de pause prévu.
Nous échangeons avec nos proches qui veulent nous accueillir à l’arrivée, nous leur disons “arrivée 2h30”. C’est alors très difficile d’apprécier notre horaire d’arrivée.
A Fessenheim, nous apercevons la centrale sur la droite parfaitement éclairée. Dernier CP validé avec une photo (km 872 -23h35). Nous avançons jusqu'à Marckolsheim pour éviter le canal du Rhône au Rhin, détestable par sa monotonie. A Marckolsheim (km 901 - 00h45) nouvelle halte. Jérémy perd de l’air dans son pneu avant. Il regonfle, ça repart. Nous arrivons sur le canal. 45 km de ligne droite jusqu'à Strasbourg. Sur le papier c’est simple …
Le canal était très sale, certainement à cause du vent des derniers jours. C’est un jeu d’équilibriste pour éviter branches, pierres, racines .. Pour compliquer les choses, la faune est très active à cette heure tardive. Jérémy tente de rouler fort, il est rapidement surpris par un ragondin qui traverse devant lui. Louis prend le relais. Ca grouille dans tous les sens, 1, 2, 3 animaux passent devant lui. C’est très angoissant. Nous croisons un chevreuil sur le canal, coincé entre la rive est un grillage, effrayé par notre arrivée. Nous faisons quelques dizaines de mètres avec lui avant qu’il ne réussisse à se cacher. Vers Erstein (km 930 - 1h45) Jérémy regonfle à nouveau. Nous repartons. Soudain, nous frôlons la catastrophe, un ragondin bondit de la droite et tape la roue arrière de Louis. Par miracle, pas de chute, seulement un gros choc et une sacré frayeur. Impossible de se déconcentrer même à cette heure tardive.
Nous atteignons Illkirch … c’est éclairé, c’est la banlieue sud de Strasbourg. Nous y sommes, quel soulagement. Nous passons l’écluse de l’orée 85, puis le mur d’escalade de l’ASCPA, le bassin du Rowing Club de Strasbourg, puis le commissariat où nous attendent Jennifer et Assia. Il est 3h15 (KM 953). Merci à elle d’être là, à nos proches de nous soutenir dans ces projets un peu fous, à Paul pour ces messages de soutien, au club des RDS pour le suivi live, à Bernard pour la validation de la feuille de route, à l’Amicale pour valoriser ces randonnées !
Nous faisons tamponner le carnet. Nous demandons à l’agent s’il connait le scooter blanc et orange de barman du TGV. L’agent répond que OUI ! Il rigole, et nous dit qu’on est un peu dingue.. Peut-être …
Le lendemain, Louis sera au travail à 9h, Jérémy à 12h. De belles épreuves de résistance et d’endurance en perspective..
PS : Aucune brûlure d’estomac à cause de la sauce tomate ! L’alimentation est vraiment quelque chose de personnel !
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